L’endurance peut être vérifiée de différentes manières :
1. En fonction de pourcentage de la fréquence cardiaque maximale théorique ou réelle (FCmax)
Les avantages de cette méthode sont les suivants :
– elle permet d’estimer de manière simple et rapide les différentes intensités d’effort pour travailler l’endurance (Voir Zones 2 à 5).
– elle ne nécessite pas la réalisation d’un test à l’effort maximal avant de commencer le travail de l’endurance
– elle donne la possibilité d’être utilisée pour tous les sports terrestres et en salle de fitness.
L’inconvénient de la FCmax théorique est :
– qu’elle n’est pas basée sur la fréquence cardiaque maximale réelle de chaque individu, qui est variable d’une personne à l’autre, mais sur une moyenne théorique, calculée sur base de statistiques.
Toutefois, il est possible de calculer la fréquence cardiaque maximale réelle en se rendant chez son médecin pour réaliser un test à l’effort maximal afin d’être plus précis. Elle peut également être calculée sur base d’un test de terrain (progressif à effort maximal) avec cardiofréquencemètre (test navette de Luc Léger par exemple).
Si l’on veut être encore plus précis, on peut utiliser la Méthode Karvonen en prenant sa FC de repos (le matin en position couchée) ainsi que sa FC maximale réelle (voir ci-dessus).
Méthode KARVONEN
ZONE D’EXERCICE (FCcible) = (INTENSITE CIBLEE (en %) x FCréserve) + FCrepos
FCréserve = FCmax – FCrepos
Exemple : FCrepos = 60 Batt./min FCcible = (0.70 x (185-60)) + 60
FCmax = 185 Batt./min = (0.70 x 125) + 60 = 147 Batt./min
Intensité ciblée 70%
50% = (0.5 x 125) +60 = 122 Batt./min
65% = (0.65 x 125) + 60 = 141 Batt./min
70% = (0.70 x 125) + 60 = 147 Batt./min
80% = (0.80 x 125) + 60 = 160 Batt./min
85% = (0.85 x 125) + 60 = 166 Batt./min
90% = (0.9 x 125) + 60 = 172 Batt./min
2.En fonction de pourcentage de la vitesse maximale aérobie (VMA)
Les avantages de cette méthode sont les suivants :
– elle est individuelle
– elle est plus précise que la fréquence cardiaque maximale théorique
Les inconvénients sont :
– il faut à chaque fois la calculer quand on commence un nouveau sport car elle varie en fonction du type de sport pratiqué (ex : natation, course à pied, cyclisme…).
– il faut que l’élève s’implique correctement, donne le meilleur de ses capacités physiques lors du test de calcul de la VMA, afin que celui-ci ne soit pas faussé. Or, certains élèves ne donnent pas toujours le meilleur de leurs capacités lors des tests. Chez ce type d’élèves, le résultat du test et les entraînements qui vont suivre seront faussés.
En conclusion, j’estime qu’il est essentiel de tenir compte du contexte dans lequel on travaille pour choisir d’utiliser la FCmax théorique ou la VMA.
L’utilisation de la VMA me semble plus pertinente que la FCmax théorique chez des sportifs qui s’impliquent sérieusement et honnêtement dans la pratique de leur sport. En effet, chez ce type de personnes, le calcul de la VMA sera exact.
Par contre, dans l’enseignement secondaire, tous les élèves ne s’investissent pas nécessairement de la même manière. Certains élèves travaillent plus sérieusement que d’autres. Or, étant donné que la VMA doit être effectuée chez quelqu’un qui se donne au maximum de ses capacités, ce qui n’est pas toujours le cas dans l’enseignement secondaire, les résultats des tests basés sur la VMA risquent d’être faussés. C’est la raison pour laquelle je préconise l’utilisation de la FCmax théorique ou réelle dans ce type de milieu.