FC repos

Fréquence cardiaque de repos (FC repos) 

Le cœur bat automatiquement à partir du nœud sinusal qui impose son rythme aux autres segments du tissu nodal, mais finalement ce sont les nerfs vague et sympathique qui donnent au cœur sa fréquence normale selon les circonstances. Le nerf sympathique est accélérateur du rythme cardiaque, de la vitesse et de la force de contraction. Au contraire sous l’influence du nerf vague, l’activité cardiaque est ralentie. Le rythme normal est en fait le résultat d’un compromis entre l’influence du vague et du sympathique.

La fréquence cardiaque de repos est d’environ 60 à 80 battements par minute (bpm). Elle peut atteindre 28 à 40 bpm chez des athlètes très endurants. On ne connaît pas encore très bien aujourd’hui les mécanismes qui en est responsable mais il semble que l’entraînement augmente l’activité parasympathique et diminue l’activité sympathique des nerfs à destinée cardiaque. A ne pas confondre avec la bradycardie (en dessous de 60 bpm chez les sédentaires) car nous parlons ici d’adaptation très avantageuse induite par l’entraînement. La FCrepos diminue avec l’âge et est plus élevée chez les femmes de ± 10bpm.

Souvent, elle augmente avant le début de l’exercice. Il s’agit d’une réponse anticipée liée à la libération d’un neurotransmetteur, la noradrénaline par le système nerveux sympathique, et d’une hormone, l’adrénaline par la médullaire surrénale. L’adrénaline et la noradrénaline influencent avant tout les régulations végétatives et le métabolisme. Elles influencent l’activité cardiaque (augmentation de la FC et du volume d’éjection systolique), la circulation sanguine (modification de la vascularisation). Les valeurs de fréquence cardiaque mesurées avant l’exercice ne sont pas très fiable (STEGEMANN, 1971).

Il convient de la mesurer dans des conditions de relaxation totale, c’est-à-dire dès le matin au réveil.

Différents facteurs environnementaux comme la température, l’humidité, le niveau de bruit, la prise alimentaire, l’état d’entraînement peuvent perturber la FC de repos ou la FC à l’exercice. De même, les rythmes circadiens et menstruels doivent être pris en compte (WILMORE et COSTILL, 1998 ; Heyters, 2000 ; WEINECK, 1992).

  • ASTRAND P.-O., RODAHL K., Précis de physiologie de l’exercice musculaire, Masson, Paris, 1994.
  • HEYTERS C., Cours de biométrie, Presses Universitaires de Bruxelles, 1999.
  • VANLANCKER D., Paramètres cardio-respiratoires de nageuses et nageurs de compétition, Mémoire U.L.B., Année académique 2000-2001.
  • WEINECK J., Biologie du sport, Ed.Vigot, Paris, 1992.
  • WILMORE J.H., COSTILL D.L., Physiologie du sport et de l’exercice physique, De Boeck Université, 1998.